Le fondateur et président d'Aleh Néguev - Nahalat Eran, le maj.-gén. (rés.) Doron Almog était présent pour accueillir la délégation du KKL de Belgique, qui comprenait le président, Jacky Benzennou, le directeur et délégué Daniel Benloulou et les amis du KKL de Belgique provenant de communautés juive et non-juive. Plusieurs membres de la famille Renous étaient également présents, les deux fils d’Arié Renous, Raphaël et Michaël, ainsi que son frère Max accompagné de son épouse Sonia.
Ils se sont tous rendus dans le village israélien, situé près de la ville d'Ofakim dans le Néguev, pour voir pour la première fois les nouvelles pergolas du jardin et les sentiers accessibles, construits avec des fonds versés à la mémoire d'Arié Renous, qui fut pendant de longues années l’un des leaders de la communauté juive belge.
ALEH Néguev - Nahalat Eran est un centre de réadaptation ultramoderne de 25 acres qui offre des soins de très haute qualité aux résidents atteints de handicaps sévères, aidant chacun à atteindre son potentiel de communication et de développement. Le village offre un haut niveau de services résidentiels, éducatifs, médicaux et d'emploi, ainsi que des opportunités d'interactions sociales si difficile à trouver ailleurs.
Etti Lankry du bureau européen du KKL a mené avec talent la cérémonie d’inauguration. Elle a remercié tous les participants et les a invités à voir un court film consacré à l’histoire d’ALEH Néguev-Nahalat Eran et ses fondateurs.
Après avoir vu le film sur l'histoire d’« ALEH », comme l’endroit est affectueusement surnommé, peu d’yeux étaient secs dans la pièce. Le public a appris que ce centre de pointe était la création de Doron Almog, héros militaire israélien qui a combattu pendant quatre guerres et dirigé plusieurs des opérations les plus audacieuses de Tsahal, y compris la mission de sauvetage d'Entebbe. Almog a conçu l'idée alors qu’il était à la recherche d’un foyer pour Eran, son fils sévèrement autiste. Ne trouvant rien qui corresponde à ses normes de qualité, il a décidé de construire une nouvelle installation pour accueillir les jeunes adultes atteints de handicaps lourds. La construction a commencé en 2003. Eran a vécu dans le village jusqu'à sa mort prématurée en février 2007, à 23 ans. Le village, nommé à l'origine « ALEH Néguev », a été rebaptisé « ALEH Néguev-Nahalat Eran » à sa mémoire.
Avant d'inviter Doron Almog à s'adresser au groupe, le président du KKL de Belgique, Jacky Benzennou, a déclaré qu’il « débordait de fierté » de se trouver dans le village avec les membres de sa communauté.
« Nous avons le privilège d'avoir pu contribuer au bien-être des personnes qui vivent ici. Nous espérons que les nouvelles pergolas et les sentiers accessibles permettront aux résidents d'avoir facilement accès au jardin et de profiter des vues magnifiques et de tout ce que le plein air a à offrir. »
Prenant ensuite la parole, le général Doron Almog, ancien commandant de la région Sud de Tsahal, a déclaré que malgré son rang militaire élevé et tous les honneurs et citations qu'il avait reçus tout au long de sa carrière militaire, il s’était senti incompétent en constatant qu’il était incapable d’aider son fils Eran.
« Mon fils Eran était en fait la force motrice de la création du village de réhabilitation ALEH Néguev. Ce village a vu le jour grâce à Eran, qui ne m'a jamais regardé dans les yeux et ne m'a jamais appelé Abba, papa. Il m'a fait réaliser qu'un tel lieu était nécessaire dans notre pays pour lui et pour d'autres personnes qui comme lui ont besoin d’aide. Il était un enfant pur et saint et nous étions ses messagers. Eran mon fils portait le nom de mon frère Eran, tué au combat pendant la guerre de Kippour alors qu'il servait comme officier de char sur le Plateau du Golan. Ce lieu, Aleh Néguev - Nahalat Eran, a été nommé en leur souvenir à tous les deux. Eran qui a combattu pour protéger Israël, et Eran qui s'est battu pour offrir une vie meilleure aux handicapés. »
Michaël Renous, le plus jeune fils d’Arié Renous, a parlé de certaines des réalisations de son père pendant son long mandat à la tête de la communauté juive belge.
« En 1978, il a initié la construction du « Cercle Ben Gourion », centre communautaire juif à Bruxelles. Puis, en 1980, il a créé la station de radio juive Radio Judaïca qui, aujourd’hui encore, continue de diffuser 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, en français et en hébreu. Il était ingénieur de profession mais il s’intéressait surtout à la communauté juive de Belgique et au bien-être de l'Etat d'Israël. »
Betty Dan, secrétaire au KKL de Belgique, a déclaré avoir eu le privilège de travailler étroitement avec Arié Renous pendant plus de 20 ans. « C'était merveilleux de travailler avec une personne comme lui. Arié était un leader avec deux objectifs en tête, le bien-être de la communauté juive belge et le bien-être de l'Etat d'Israël. C'était son objectif et c'est ce pourquoi il se battait. Il est donc plus qu’à propos que le KKL de Belgique inaugure ce site en son nom ici en Israël. »
Raphaël Renous, fils aîné d’Arié Renous, a parlé au nom de la famille. Il a remercié le KKL de Belgique pour l’hommage rendu à son père, et il a remercié toutes les personnes présentes d’être venues assister à l’inauguration.
« C'est un grand honneur pour nous que tant de monde ait consacré du temps et de l’argent à la mémoire de notre père. Cela montre à quel point ils appréciaient son travail et ses sentiments pour la communauté. Notre père a vécu la guerre en tant qu'enfant en Belgique et ce sont les bonnes actions de nombreuses personnes qui lui ont permis de survivre aux horreurs de l’époque. Cela a façonné son caractère. Il a écrit dans son livre de mémoires que l'aide qu'il a reçue dans son enfance était la raison pour laquelle il avait consacré sa vie à aider le peuple juif et d'autres peuples. Cette cérémonie dans ce lieu particulier qui se consacre à aider des personnes dans le besoin est plus que symbolique. Mon père n'aurait pas souhaité autre chose. Je vous remercie tous. »
Le coucher du soleil approchait lorsque la délégation belge est allée voir ces belles pergolas à la fois bien conçues et conviviales. Utilisées depuis plusieurs semaines, elles sont devenues partie intégrante du village de réadaptation. Les activités de la journée se sont terminées par une cérémonie de dévoilement de la plaque en hommage à Arié Renous, dévoilée par Doron Almog et des membres de la famille Renous. La famille Renous s’est vue octroyer un certificat du KKL à la mémoire d'Arié, signé par le président mondial du KKL, Danny Atar.