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Une journée dans le Néguev occidental et en bordure de Gaza

13 November 2021
Si l'on désire vraiment connaître Israël, il convient de parcourir ses routes, de rencontrer ses habitants et de visiter ses localités et même les plus éloignées du centre.

 


La délégation annuelle du KKL-FNJ de France "Israël Aujourd'hui et Demain" l'a bien compris quand elle s'est octroyée une journée d'excursion en bordure de Gaza et dans le Néguev occidental.

Les participants, personnalités médiatiques, élus républicains et hommes d'affaires venant de la France entière ont enfin eu l'occasion de découvrir par eux-mêmes une région très souvent citée dans les médias et de constater que la vie continue à l'ombre de la guerre avec Gaza.

" Il y a des gens qui ne comprennent pas Israël", dit André Bercoff, journaliste parisien. "Il faut venir ici et voir pour saisir quelle est la réalité."

Gilat : faire verdoyer le pays

L'excursion a commencé par la rencontre avec Dany Guigui, directeur de la région Sud dans la pépinière du KKL-FNJ à Guilat. "Le KKL-FNJ est une organisation écologique qui contribue à la qualité de vie en Israël" a-t-il expliqué "les forêts et les parcs que le KKL-FNJ crée et développe constituent les poumons verts du pays, les espaces de loisir de toute la population israélienne."

Pendant leur visite de Guilat, les participants ont été impressionnés par la diversité d'arbres et de fleurs ornementales. En effet, en serre, on cultive environ 800000 plants de 300 variétés différentes. Pablo Tchercaski, directeur de la pépinière a décrit les différents stades de développement de la plante, en commençant par la collecte de la graine dans la forêt puis la culture en serre, enfin l'implantation dans la forêt et dans le parc.

La pousse se fait dans un cadre dans des conditions d'humidité et de chaleur contrôlées par ordinateur. Les graines sont purifiées, plantées dans des plateaux puis placées en serre pour leur culture. Les plants sont enfoncés sur des tables chauffées, puis greffés dans des espaces de culture sous une toile d'ombrage et arrosés par un goutte à goutte ou autre dispositif d'arrosage. Quand les plants ont poussé solidement, ils sont plantés dans les forêts, les parcs et les jardins à travers le Néguev.

Naveh : des légumes dans les dunes du désert

Le KKL-FNJ a joué un rôle de premier plan dans les implantations de Halutza qui se sont créées aux frontières d'Israël avec l'Egypte et la Bande de Gaza, après l'évacuation des localités du Goush Katif. Grâce à l'aide de ses amis à travers le monde, le KKL-FNJ a aidé à défricher les terrains pour les préparer à la construction comme à l'agriculture. Des bâtiments publics se sont construits et l'environnement écologique s'est renforcé. Aujourd'hui, 250 familles vivent dans ces implantations de Halutza (Naveh, Bney Netzarim et Shlomit). De nouveaux habitants demandent à s'y installer à tout moment.

Dans le centre de la jeunesse de Naveh, les membres de la délégation française ont rencontré un habitant du lieu, Ariel Meir qui a raconté ce qu’est la vie dans cette région éloignée et combien les habitants considèrent comme leur mission nationale de faire fleurir le désert.

"Nous avons pour objectif de peupler le pays d'Israël dans la région la plus difficile." Nous espérons développer l'endroit concrètement – agriculture et économie- et aussi spirituellement.

Les membres du grouppe ont poursuivi leur visite dans les serres de Naveh avec Tzadoq Ran, agriculteur qui se spécialise dans la culture d'herbes vertes. Il leur a raconté le défi que constitue l'agriculture dans une région chaude et sèche et comme il rêve de faire pousser des légumes dans les dunes du désert.

"Il est impressionnant de voir combien Israël réussit à faire fleurir le désert" a dit le sénateur Alain Houpert, sénateur de la Côte d'or. "Israël est un exemple pour le monde et de nombreux Etats ont beaucoup à apprendre de ses réalisations."

A la frontière de Gaza : La vie continue

Le groupe est parti ensuite pique-niquer dans la forêt de Béeri. Les membres de la délégation se sont attablés à l'ombre des arbres comme le font des milliers de familles israéliennes en fin de semaine et pendant les fêtes. Après le repas, ils ont fait une promenade en forêt et ont vu les endroits qui ont été dévastés par les feux des cerfs-volants incendiaires.

En effet, après les tirs de roquette et de mortier, les tunnels et les infiltrations de terroristes, les habitants de la région sont confrontés à une nouvelle sorte de terrorisme, des ballons et des cerfs-volants enflammés qui viennent incendier des champs et des forêts causant destruction et désolation.

Environ 12000 dunams de forêts et de buissons naturels ont brûlés pendant les derniers mois lors d'un millier d'incendies. Les pompiers du KKL-FNJ comme d'autres forces de secours sont en alerte constante depuis déjà sept mois et ils sont appelés chaque jour pour éteindre des incendies en forêt et dans des espaces ouverts.

La délégation a ensuite gagné le kibboutz Nahal Oz qui se trouve seulement à quelques centaines de mètres de la frontière de Gaza. Environ 400 personnes y vivent. Le KKL-FNJ contribue au développement du kibboutz en ayant créé un collecteur d'eau pour l'agriculture et en cultivant un jardin écologique dans la cour de l'endroit.

De la barrière du kibboutz, ils ont observé au loin la frontière avec Gaza. Dany Rahamim, agriculteur du Nahal Oz, a raconté comment l’on tente de vivre normalement si près de la frontière malgré les menaces.

Pendant des années, les habitants de la ville de Sdérot ont montré leur détermination à vivre en bordure de Gaza dans un contexte sécuritaire tendu. La ville a connu des tirs de missiles. Une génération d'enfants a grandi au rythme d'alertes quotidiennes. En dépit de conditions de vie difficiles, la ville de Sdérot ne cesse de grossir grâce au courage de ses habitants et à l'aide constante des amis du KKL-FNJ à travers le monde.

Quand les membres de la délégation sont arrivés dans la vaillante ville, Kobi Harush, officier de sécurité de Sdérot les a emmenés voir la collection de missiles et de roquettes tirés les années précédentes. Sur la route, ils ont longé les postes de protection qui ont été construits pour que les habitants puissent s'y abriter. Les enfants les ont décorés de multiples dessins colorés. Il est bien nécessaire malgré l'appel strident des alertes et le bruit assourdissant des missiles de conserver l'espoir en un meilleur avenir.

Jérusalem : construire une société meilleure

A la fin de ce périple fascinant et émouvant, le groupe est retourné à Jérusalem pour la réception de clôture.

Le président mondial du KKL-FNJ, Dany Atar a rencontré la délégation et leur a déclaré : "Les relations avec les Juifs vivant en dehors d'Israël sont très importantes pour nous mais aussi les relations qu'entretiennent les Juifs avec leur environnement."

Il a raconté quelles sont les activités du KKL-FNJ dans les domaines de l'eau et de l'afforestation. Il a précisé : "Le KKL-FNJ est une des plus grandes organisations écologiques du monde. Bien qu'Israël soit un petit pays essentiellement composé de désert, il est un des rares endroits au monde où le nombre d'arbres augmente d'année en année."

Il a aussi ajouté que le KKL-FNJ s'efforce beaucoup ces dernières années de créer des activités communes entre les Juifs et les Arabes dans le Néguev et en Galilée. " Evoluer dans une forêt communautaire, pratiquer des pistes cyclables et multiplier les activités en pleine nature contribuent à une qualité de vie créant les conditions d’une société meilleure et plus forte. »

Le groupe Nona si agréable par ses mélodies et ses chants a entraîné les membres de la délégation dans des danses effrénées jusqu’au bout de la nuit.

Anne Fulda, écrivain et journaliste parisienne avait visité Israël il y a plusieurs années lorsqu’elle était très jeune. « Le pays a beaucoup changé depuis et bien évidemment ma façon de percevoir la réalité. Il est très intéressant de découvrir d’autres aspects d’Israël et de ne pas parler seulement des guerres. Il est aussi important de rencontrer des habitants, de les écouter et de réfléchir à leurs propos. »

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