Congrès des dirigeants européen – Premier jour de débats

31 January 2017
Le congrès marque la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de la Shoah.
Le premier jour de débats du congrès annuel des dirigeants européens du KKL, le ELC, s’est ouvert en marquant la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de la Shoah, le 27 janvier 2017. Par la suite a eu lieu une discussion sur les activités du KKL dans le cadre d’une réalité changeante pendant 115 ans, au cours desquels le KKL a adapté ses activités aux besoins du peuple, de l’État et du monde.

Moshé Perl, directeur par intérim de la division des ressources, du développement et des relations publiques, a ouvert les débats en rappelant aux participants qu’il s’agissait de la « Journée internationale de la Shoah, jour de libération du camp d’Auschwitz par l’Armée rouge ».

« Bien que le congrès ne porte pas sur cette date importante, nous n’oublierons pas cette journée qui symbolise le passage de la Shoah à la résurrection. Je suis fier d’être ici aujourd’hui en tant que représentant du KKL, une organisation qui a contribué à la création de l’État d’Israël, et la plus grande organisation à veiller maintenant au développement du pays et au bien-être de ses habitants », a souligné M. Perl.

Le dr Robert Zvili, président du KKL de France, qui accueille cette année le congrès européen, a souligné pour sa part : « Aujourd’hui, nous sommes confrontés à un nouveau défi à une nouvelle forme d’antisémitisme. L’antisémitisme a changé de visage, il est devenu de “l’antisionisme”. Aujourd’hui, nous devons lutter pour défendre le sionisme. »

« Au KKL, nous essayons de collecter des fonds pour financer de nouveaux projets en faveur de l’État d’Israël et il est important aujourd’hui de soutenir le sionisme. Le KKL est la dernière organisation importante aux multiples facettes au sein des communautés juives. Il relie le peuple d’Israël à sa terre », a ajouté M. Zvili.

Ce dernier a rappelé en détail les activités majeures du KKL au cours des ans: l’acquisition de terrains, la création d’infrastructures, la lutte contre la désertification et la création d’un pays verdoyant. Il a exprimé son espoir de voir toutes les branches européennes du KKL unir leurs forces pour atteindre les objectifs communs du KKL.

« Je suis le président de l’organisation KKL en France et président des communautés juives de France. Dans tout l’Hexagone, il y a 600 000 Juifs. Si nous sommes unis, nous représentons des objectifs communs et pouvons lutter ensemble contre l’antisionisme et contre le BDS », a renchéri M. Zvili.

Le Dr Zvili a également évoqué la question de l’éducation juive et sioniste et a souligné la nécessité de coopérer avec les écoles juives et de leur proposer des activités adaptées afin de renforcer le lien entre toutes les communautés à travers le monde. Pour atteindre ce but, il faudrait créer une commission spéciale qui établirait et coordonnerait la collaboration entre toutes les branches du KKL de tous les pays européens.

Zeev Noyman, vice-président du KKL et président de la commission de récolte de fonds, a souligné que le congrès des dirigeants européens était un événement très important, puisqu'il permet à tous les représentants européens du KKL de se rencontrer. Il a salué les représentants de l’Espagne et de l’Eurasie qui participent pour la première fois au congrès.

« En ma qualité de vice-président, je pense avoir l’obligation de renforcer les relations entre les branches du KKL en Israël et en diaspora. Un tiers des branches se trouvent en Europe et collectent le tiers des dons. C’est dans une large mesure le fruit de votre dur travail, avec les directeurs des branches et les émissaires. Je souhaite exprimer mes remerciements à tous nos chers donateurs et j’aimerais pouvoir remercier chacun d’entre eux personnellement », a souligné M. Noyman.

M. Noyman a donné d’autres détails sur les activités du KKL au cours de ses 115 ans d’existence. « Nous avons acquis des terrains et avons veillé au développement d’Israël. Nous allons maintenant entamer de nouveaux débats approfondis pour connaître et apprendre vos plans de travail. Nous allons travailler de concert et ainsi atteindre ensemble nos objectifs», a-t-il affirmé. À la fin de son discours, M. Noyman a remercié Robert Zvili et les employés de la division des ressources, dirigée par M. Perl, qui viennent travailler avec le sourire. « Ensemble, nous œuvrerons à promouvoir l’État d’Israël », a-t-il conclu.

Avant d'ouvrir le congrès, Moshé Perl a présenté aux participants le président du KKL. Danny Atar est né en 1958 et a grandi dans le nord du pays. Il a servi en tant que commandant de bataillon au sein de la brigade Golani et a terminé son service militaire avec le grade de lieutenant-colonel. Pendant deux décennies, il a occupé le poste de président du conseil local de la région du Guilboa et a œuvré à promouvoir la coexistence dans le Guilboa, ainsi que le bien-être social et économique des résidents. Au cours de son mandat, il est parvenu à faire doubler le nombre d’habitants de la région du Guilboa.

Le président du KKL, Danny Atar, a affirmé au début de son discours être très ému de participer à son premier congrès depuis son arrivée à son poste. Il a ajouté espérer tenir un congrès chaque année – tantôt à Jérusalem et tantôt en Europe.

M. Atar a approuvé les propos de M. Zvili et souligné qu’il était nécessaire d’œuvrer dans un même cadre, tout en permettant à chaque pays de conserver ses caractéristiques uniques. « Finalement, notre souhait n’est pas de quitter ce congrès en tant que conférenciers distillant des instructions, mais plutôt d’engager une discussion collaborative, à laquelle chacun de nous apportera un contenu pour l’action très intensive du KKL », a-t-il déclaré.
Évoquant les 115 ans d’activité du KKL, M. Atar a ajouté : « Tout le monde sait que l’État d’Israël serait un État beaucoup moins florissant sans le KKL. Nous collaborons tous à un flot d’actions de 115 ans – de la résurrection du pays à la résolution du problème de l’eau et à la préservation des terrains d’Israël. »

M. Atar a ajouté que le KKL rencontrait des difficultés et des personnes mettant en doute la nécessité de son existence. Dans ce contexte, il a rappelé l’histoire de la création du KKL au cours du 5e Congrès sioniste, au cours duquel il y avait déjà des opposants, et pourtant le KKL a vu le jour, sous l’influence d’Herzl et de Tzvi Herman Shapira. De même aujourd’hui, le KKL fait face à des difficultés. « En réalité, le KKL se trouve dans chaque coin d’Israël. D’aucuns ont réussi à mener le train et ont continué à faire progresser ce projet. Nous sommes là pour poursuivre cette œuvre », a conclu M. Atar.

Le président du KKL a de nouveau évoqué la question de la transparence au sein du KKL et a précisé que les dirigeants de l’organisation veilleraient à suivre des normes strictes et à agir de façon intègre. « Nous gérons en effet l’argent du public. Faire participer le public à l’aide de la transparence est une forme de coopération – comme un immeuble aux murs de verre transparents. Car il s’agit d’une organisation qui appartient à tous », a renchéri M. Atar.

Pour illustrer la situation du KKL aujourd’hui, le président de l’organisation a raconté aux participants : « Dans un exercice militaire, on tire des missiles vers la cible qu’il faut conquérir. C’est un moment important, car le missile doit toucher la cible, pour que ceux qui s’apprêtent à nous attaquer fassent le moins de mal possible. Lorsque le missile s’abat là où il s’abat, il y a beaucoup de poussière et de fumée et l’on ne voit rien. Puis, la poussière tombe et on voit tout ce qui se passe. J’ai parfois ce sentiment – c’est comme si quelqu’un avait tiré un missile : il y a de la poussière et la vision est mauvaise, on ne voit pas les choses positives que le KKL a faites et on essaie de cacher tout le bien que l’organisation renferme. Le fait que grâce aux Juifs et aux amis incroyables qui se trouvent aux quatre coins du monde, nous avons réussi à construire ce pays. Au cours de notre mandat, notre rôle est de lever le voile de poussière et d’éclaircir le tableau. Je suis convaincu que nous avons la force de le faire. »

À l’issue de son discours, le président du KKL, a remercié le Dr Robert Zvili,d'accueillir le congrès à Paris : « Vous avez réussi à nous insuffler une responsabilité quant à notre destin commun. » Atar a ensuite remercié Moshé Perl, le directeur par intérim de la division des ressources, et souligné : « M. Perl a inspiré un élan positif, de qualité et innovant dans cette partie représentant la majorité du monde. Avec Zeev Noyman, le président de la commission, ils nous mènent vers la bonne direction. »

M. Atar a également remercié son adjoint Shlomo Deri, qui occupe également le poste de président de la commission de l’éducation en Israël et dans la diaspora, « un thème qui requiert un redéploiement sérieux et en profondeur ».

« Ensemble, nous dirigeons l’organisation la plus importante du peuple juif, la plus forte et la plus dominante. Dans quelques jours, nous nous séparerons en tant qu’amis et parents, après avoir coordonné nos objectifs pour les années à venir », a conclu M. Atar.